jeudi 21 juillet 2016

Delphes




Delphes


Temple d'Apollon




Trésor des Athéniens












 Stade des jeux pythiques










    Théâtre, temple d'Apollon, trésor des Athéniens.




Tholos


 « Le temps était radieux, le ciel transparent.Nous traversâmes le village d'Arachova sans voir âme qui vive et arrivâmes à Delphes au début de l'après-midi. Le village était silencieux, comme mort. Pas un seul habitant visible, à l'exception du garde-champêtre et du gardien de l'École française, installé dans les ruines du sanctuaire. Je pus errer seul dans les ruines. Silence. Solitude. Pas un seul bruit vivant, si ce n'est par moment le cri des gypaètes traçant des cercles dans le ciel ou sur le flanc des Phaedriades. Plus bas, dans la vallée du Pleistos, un chemin serpentait jusqu'à la mer parmi les oliviers, un chemin désert, sans un seul être humain. Delphes était vide, abandonné, livré à tous les fantômes de l'histoire. On était à la mi-septembre et l'automne se faisait sentir à la mordorure des feuillages, au froid et à l'ombre plus denses de la nuit. Sur le stade, au-dessus du sanctuaire, le vent faisait tourbillonner des trombes de poussières comme des fantômes affolés. Et sur la Voie Sacrée, laissée à l'abandon depuis des années, les herbes folles recouvraient le chemin". 
Jacques Lacarrière, L'Été grec, 1975