Delphes
Temple d'Apollon
Trésor des Athéniens
Stade des jeux pythiques
Théâtre, temple d'Apollon, trésor des Athéniens.
Tholos
« Le temps était radieux, le ciel transparent.Nous traversâmes le village d'Arachova sans voir âme qui vive et
arrivâmes à Delphes au début de l'après-midi. Le village était
silencieux, comme mort. Pas un seul habitant visible, à l'exception du
garde-champêtre et du gardien de l'École française, installé dans les
ruines du sanctuaire. Je pus errer seul dans les ruines. Silence. Solitude. Pas un seul bruit
vivant, si ce n'est par moment le cri des gypaètes traçant des cercles
dans le ciel ou sur le flanc des Phaedriades. Plus bas, dans la vallée
du Pleistos, un chemin serpentait jusqu'à la mer parmi les oliviers, un
chemin désert, sans un seul être humain. Delphes était vide, abandonné,
livré à tous les fantômes de l'histoire. On était à la mi-septembre et
l'automne se faisait sentir à la mordorure des feuillages, au froid et à l'ombre plus denses de la nuit. Sur le stade,
au-dessus du sanctuaire, le vent faisait tourbillonner des trombes de
poussières comme des fantômes affolés. Et sur la Voie Sacrée, laissée à
l'abandon depuis des années, les herbes folles recouvraient le chemin".
Jacques Lacarrière, L'Été grec, 1975