L'arlésienne, outre l'habitante originaire de la ville d'Arles est aussi comme vous le savez, une expression.
C'est ainsi que l'on désigne une personne, une chose, dont on parle mais qu'on ne voit jamais ou qui ne se produit jamais.
En référence à la nouvelle éponyme d'Alphonse Daudet parue dans le recueil " Les lettres de mon moulin " publiée en 1869.
Cette nouvelle fut une source d'inspiration fertile, Daudet réécrivit un mélodrame en trois actes et Bizet composa la musique de scène pour la création de l'œuvre au Théâtre de Vaudeville le Ier octobre 1872. Il y eut aussi une suite symphonique toujours par Bizet, un opéra, des films...
L'histoire en quelques mots : un jeune paysan, Jan s'est entiché d'une fille de la ville, une mignonne rencontrée sur les Lices d'Arles, il veut l'épouser et alors que tout semble être conclu, il apprend qu'un autre revendique la coquine qui est déjà sa maîtresse. Le mariage est annulé. Mais Jan ne cesse pas d'aimer son Arlésienne, ne pouvant plus supporter sa douleur, il se suicide en se jetant du haut du grenier de sa ferme.
Durant toute la pièce on ne parle que de la jeune fille mais le personnage n'apparait jamais sur la scène, c'est l'Arlésienne !
Femme réelle ou bien fantôme, elle inspire les artistes au sens large :
Vincent Van Gogh
Picasso
Léo Lelée
L'Arlésienne vue par Christian Lacroix, l'enfant du pays.
Affiche du film de Marc Allégret
La plus célèbre des Arlésiennes
Jeanne CALMENT
Février 1875-Août 1997
